La vallée de l'Hers Mort, située au sortir su seuil de Naurouze, a toujours été le lieu de passage privilégié pour accéder du monde méditerranéen au monde aquitain. L'Hers Mort prend sa source au sud de Castelnaudary, dans les collines autour de Laurac, un peu à l'ouest. Après être passé sous le canal du Midi au pied de Renneville, il rejoint la gouttière qui va prendre le nom de Vallée de l'Hers jusqu'à ce qu'elle rejoigne la vallée de la Garonne à l'Union. Le canal du Midi(vert gris) passe au dessus de l'Hers (vert clair)-Photo satellite. Dans cette vallée, la pente est très faible : de l'ordre de un millimètre par mètre. Aussi le lit de l'Hers est méandreux. En exemple en 1729, l'ingénieur Clapiès, chargé d'instruire un rapport sur le cours d'eau notait : "par ses sinuosités et ses contours (cette rivière) avait plus de dix-huit lieues de long, depuis l'aqueduc de Renneville jusqu'à son embouchure, tandis qu'elle n'en aurait guère plus de huit si on procédait à son alignement ". Cette carte, très rare, fait partie de l'avant-projet du Canal Royal en 1665. Elle dessine le lit de l'Hers, le projet d'implantation du Canal et le Chemin des Romains. Elle montre un important méandre qui arrive au pied de Baziège. Dans un des registres de la communauté de vers 1789, il est dit au sujet d'un ruisseau qui borde sous terre le Foirail actuel : " le ruisseau des Espaces, ancien lit de l'Hers ". On comprend aussi que le premier souci des ingénieurs de Riquet fut de supprimer tous ces méandres, de rectifier et même déplacer, à certains endroits, le lit de l'Hers afin de rendre le creusement du Canal possible. Le peu de pente, à l'origine des méandres, faisait que le courant était très peu rapide. Mais à la moindre période pluvieuse, surtout si elle se prolongeait, on le voyait monter et déborder rapidement. Ce qui fait que même en période sèche, les bas-fonds de l'Hers restaient constamment marécageux. Au XV° siècle, la population augmente et ses besoins aussi. On commence à défricher la Forêt de Saint-Rome et de Baziège. Deux grands espaces sont déboisés : l'un de 166 arpents du côté de Baziège et l'autre de 162 arpents du côté de Villefranche. Ce sont les labours du roi. Le lit de l'Hers était fréquemment barré par la présence de moulins qui formaient une suite de barrages successifs empêchant une circulation normale des eaux. Il fallut attendre la promulgation d'arrêts royaux pour que ces moulins disparaissent au XVIII° siècle après de nombreux procès et qu'un réaménagement du lit et des berges modèlent l'Hers tel que nous le connaissons aujourd'hui. Cela n'empêcha pas les inondations de continuer à envahir la plaine. - celle de 1952 ; les bureaux des enfants de l'Ecole communale flottaient dans les classes du bas. - celle de 1971, moins importante - la déviation de la nationale 113, terminée en 1962 - ayant fait barrage et permis un écoulement moins rapide des eaux. La cour de l'école était envahie par les eaux qui sourdaient entre les lames des parquets, sans passer au-dessus. Par contre, celles de 1974 et 2000 ont été sans conséquences pour la commune, les travaux de d'agrandissement et de recreusement du lit de l'Hers ayant contenu la montée des eaux, alors que vers Toulouse, elles sont sorties de son lit.
|