Le Lauragais étant un des bastions du catharisme, Baziège eut aussi ses croyants et ses "maisons" de parfaits et de parfaites. Zone intense de passage, le village eut à subir les excès des armées des croisés qui le traversèrent à plusieurs reprises.
En septembre 1217, Simon de Montfort, "un dimanche, arrive à Baziège, à l'heure de prendre logis, mais non pour s'y reposer. Et à l'aube, avec le jour bel et clair, il fait prendre les armes à sa troupe, sonner les trompes, élever les étendards, caparaçonner les chevaux; il se dirige vers Toulouse plein de menaces" (La Chanson de la Croisade albigeoise l. 186 -99) la Croisade racontée par les dessins de la Canso.
"Les chevaliers et les sergents, mêlés tous ensemble, les (les croisés) ont, à coups d'épieux et d'épées, abattus et écrasés, tués et vaincus, détruits et mutilés, et que des yeux, des cervelles, des poings, des bras, des chevelures, des mâchoires, des moitiés de membres, des foies, des entrailles, partagés et coupés, du sang, des lambeaux de chair et des armes sont répandus de toutes parts; qu'il y eut là tant de Français tués et dépecés que le sol et la berge en sont jonchés et rougis." (La chanson de la Croisade. l. 211 v.163-170)
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