Le pays de Lauragais reprend, en gros, les limites de l'ancien Comté du Lauragais (Catherine de Médicis en fut la Comtesse en son temps), puis de la Sénéchaussée de Castelnaudary, juridiction de l'ancien régime jusqu'à la Révolution.

Le découpage de la France en départements fit se dissoudre le Lauragais dans quatre départements : la Haute-Garonne (sud-est) et l'Aude (nord ouest) en grande partie et sur ses limtes nord et sud le Tarn et l'Ariège.

Le pays du Lauragais a une unité géographique : zone de collines, de coteaux de part et d'autre du couloir formé par des plaines alluviales ou d'effondrement (vallée de l'Hers, du Fresquel ) :

Coteaux de la Piège entre Castelnaudary et Belpech,
Coteaux de St Félix entre Auriac, Naurouze et Villefranche,
Contreforts de la Montagne Noire à l'est de la ligne Castelnaudary-Revel,
Le Sillon du Lauragais, gouttière lauragaise, emprunté par les voies de communication : Canal du Midi, chemin de fer, autoroute.

Il a aussi une unité climatique : région de transition entre les climats océanique et méditerranéen.
Les hivers y sont doux, les printemps radieux parfois pluvieux (mai), les étés secs, les automnes magnifiques.
Deux grands vents dominants : le Cers venant du nord-ouest, vent régulier qui actionnait les nombreux moulins à vent d'autrefois; le vent d'Autan (qu'on appelle le marin à l'est du seuil de Naurouze) venant de l'est, vent capricieux tantôt sec, tantôt humide, tantôt chaud et humide, selon son origine; c'est le "vent fou" dont parlent les poètes.

Unité aussi de cultures. Les zones de coteaux ont longtemps été vouées à la culture du blé et on a pu aux XVIII et XIX° siècles parler de "grenier à blé" en parlant des terreforts lauragais. La vigne, si elle a eu une importance certaine avant la crise du phyloxéra, ne subsiste plus que sur les contreforts sud de la Montagne Noire au nord-est de Castelnaudary.
Aujourd'hui, le blé est toujours cultivé, mais il est en compétition avec d'autres cultures plus rentables comme le tournesol, le colza.

Unité encore dans l'architecture rurale. La ferme lauragaise toujours orientée dans le sens des vents dominants est presque toujours flanquée de son pigeonnier. La brique rouge, les briques en terre séchée, tuiles romanes sont les matériaux le plus souvent employés pour sa construction.

Unité historique :
Territoire disputé et partagé entre la mouvance des Comtes de Toulouse et des Vicomtes Trencavel de Carcassonne, le Lauragais fut un des bastions, sinon le bastion le plus important, de l'implantation du
Catharisme dans le Sud de la France. Au XII et XIII° siècles toutes les grandes familles lauragaises étaient acquises à l'hérésie et tous les habitants du Lauragais eurent à comparaître devant les tribunaux de l'Inquisition.

Unité de langue
L'occitan a peu de variations sur l'étendue du pays. Depuis le XVIII° siècle, on ne l'utilisait plus qu'à l'oral. Après lois scolaires de Jules Ferry ce n'est plus la langue véhiculaire. L'occitan lauragais était considéré par les spécialistes comme classique, d'une grande pureté.

Le Lauragais d'aujourd'hui est en train de changer. Si les campagnes restent à dominante agricole, les bourgs deviennent de plus en plus résidentiels. Les fermes lauragaises n'ont pratiquement plus de vocation agricoles et les métayers ont laissé la place aux résidants. De plus en plus de familles choisissent cette région pour sa tranquillité, sa qualité de vie, quitte à effectuer des déplacements parfois conséquents pour aller sur leur lieu de travail. Quelques sociétés industrielles se sont implantées dans les grands centres semi-urbains comme Castelnaudary, Revel, Villefranche : fabriques de meubles à Revel, industries agro-alimentaires à Castenaudary et Revel.

La tradition alimentaire se dispute les adresses du vrai cassoulet... Lequel est le vrai? Celui de Castelnaudary? Celui de Villefranche? Avec ou sans saucisse de Toulouse, chacun a sa façon de faire, ses petits et grands secrets que l'on garde jalousement. Autre tradition culinaire, la croustade, succulente tarte aux pommes recouverte de pâte que toutes les ménagères lauragaises savent confectionner..

Du temps du pastel, le Lauragais garde toujours son ancien surnom de pays de " Cocagne", où "plus l'on dort plus l'on gagne". Les coques, boules de feuilles de pastel ayant subi leur première préparation, ont donné le mot cocagne qui, aujourd'hui est synonyme de richesse. En fait cette prospérité bénéficia surtout à certaines familles de négociants. Mais l'idée d'une région où "l'on vivait bien", le pays de cocagne, est restée dans la tradition.
Les hommes qui l'habitent veulent le sortir de l'oubli et le faire revivre. Autour des trois centres Castelnaudary, Villefranche et Revel, le Lauragais est en train de renaître, grâce à leurs édiles convaincus, en prenant l'appellation Pays de Lauragais.

Bonjour au Pays Lauragais!

 


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