Entre Océan et Méditerranée, le Lauragais est une terre de passages, d'échanges et de cultures. Au 1er millénaire avant notre ère, il est sur la route de l'étain provenant du sud de l'Angleterre, pour fabriquer le bronze des pays méditerranéens.
Après l'installation des Romains en terre volque- tectosage, au 2ème siècle avant notre ère, le Lauragais est sur la route des vins importés d'Italie. Le gouverneur de la Provincia, Fonteius, est accusé par ses administrés de leur infliger une taxe outrancière sur la circulation des vins à Elusio au seuil de Naurouze, point de départ de la route des Rutènes. Cicéron défend l'accusé au cours d'un fameux procès.
A l'époque gallo-romaine, le Lauragais bénéficie du fer des bas fourneaux de la Montagne Noire pour que prospèrent ses activités industrielles et agricoles -, ses forgerons sont des plus habiles pour mettre en forme et durcir le fer.
La carte itinéraire de l'empire romain, dite Table de Peutinger, témoigne de l'importance de Badera (Baziège) et d'Eburomagus (Bram). Les noms de lieux du Lauragais par la diversité de leur origine sont les témoins de son histoire.
C'est par plusieurs flashes que Lucien Ariès éclaire le passé lointain du Lauragais et qu'il convie le lecteur à retrouver ses racines.