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Les Floréales de Baziège présentent le samedi 14 mars des 15 à 18 heures :

Le Corps Franc de la Montagne Noire


En partenariat avec la Société d’Histoire de Revel

En 1943, les petits maquis de Lautrec, Castres, Sablayrolles, Lacaune, Mazamet, Dourgne, Durfort, Revel, se regroupent pour former une des plus grandes unités combattantes de la région : le corps franc de la Montagne Noire, réunissant près de 900 hommes à partir de juin 1944. A Revel, puis à Dourgne, 400 maquisards défièrent les forces allemandes cantonnées en nombre important à Castres, Toulouse, Castelnaudary et Carcassonne, le 14 juillet 1944, en allant défiler pour célébrer la Fête Nationale, supprimée et interdite par Pétain et l'état de Vichy, depuis 1940.
Projection et commentaire du film "Sur les pas du Corps Franc de la Montagne Noire" par Emile Gaubert (réalisateur) : Récits des derniers survivants, documents, images et photos d’archive inédits font revivre le parcours de ces combattants volontaires qui infligèrent aux Allemands les plus rudes coups, précipitant leur déroute et permettant au pays de se libérer.
Présentation d’ouvrage de la Société d’histoire de Revel par Jean Paul Calvet

EXPOSITION retraçant la période d'activité du Corps Franc de la Montagne Noire


Corps franc de la Montagne Noire


Kader Arif : "Une aventure humaine" paru dans DDM

Le Secrétaire d'état aux Anciens Combattants et à la Mémoire, Kader Arif, a passé toute son enfance au hameau des Escudiés, sur la commune d'Arfons dans le Tarn. Il connaît bien l'histoire du Corps Franc de la Montagne Noire car c'est là, au carrefour de La Prune, que le 20 juillet 1944, 18 Résistants ont livré un combat héroïque face aux Allemands armés d'engins blindés, pour retarder leur progression et permettre au gros de la troupe d'évacuer les camps de la Montagne Noire, bombardés et attaqués de toutes parts.

Quels souvenirs gardez-vous du Corps Franc de la Montagne Noire? "Le Corps Franc, c'est d'abord l'histoire d'une rencontre entre deux hommes, à l'Hôtel de Paris à Toulouse : le Résistant toulousain Roger Mompezat et Henri Sévenet, agent du Spécial Opérations Executive, en mission en France (ndlr : Henri Sévenet sera tué lors du bombardement des camps de la Montagne Noire le 20 juillet 1944)". Ensuite c'est l'histoire d'une aventure humaine extraordinaire, d'une fraternité d'armes et d'une solidarité née entre des combattants de tout horizon politique, de toute origine sociale, de toute nationalité (ndlr : 21 nationalités représentées) et de toutes confessions. C'est enfin l'histoire d'actions et de combats glorieux qui ont rendu à la région sa liberté".

Qu'est-ce qui vous a le plus marqué dans cette histoire de la Résistance? "C'est cet élan fraternel au nom d'un idéal commun de liberté et le souvenir de lutte dans la Montagne Noire, de tous ces gens : réfractaires du STO, réfugiés d'Alsace et de Lorraine, évadés des camps, Républicains espagnols, israélites, patriotes du Tarn, de l'Aude et de la Haute-Garonne, Nord-Africains, Belges, Italiens... La Montagne Noire est aujourd'hui riche de cette histoire et de cette diversité dont le Corps Franc a fait la force".

Quels enseignements peut-on en tirer 70 ans après? "La Montagne Noire porte aujourd'hui en elle le souvenir de ces 900 combattants. Leur mémoire prend chair au monument qui leur est dédié à Fontbruno. Elle porte aussi le souvenir d'une guerre qui nous a conduits à un combat pour la paix et la réconciliation entre les peuples que l'on aura à rappeler en cette année de commémorations. Cela doit être une bonne leçon pour le présent".





Pour plus d'informations, voir l'article de Jean Odol dans Couleur Lauragais