AN 2000 |
Vendredi 4 février : La vie en Lauragais au temps de Catherine de Médicis par Henry RICALENS
Vendredi 24 mars : L'épopée tragique d'enfants juifs de Seyre et du Château de la Hille par J. ODOL
Le télégraphe optique de Chappe: les nouvelles voyagent à 500 km/h.
1792 : Claude Chappe propose à l’Assemblée Législative un système de communications basé sur la transmission de messages entre des stations espacées d'une dizaine de kilomètres et situées sur des points élevés. Les messages sont constitués d'une suite de signaux sémaphoriques qui, lus à l'aide d'une longue-vue sur la tour précédente, sont reproduits pour être lus de la tour suivante. On peut ainsi acheminer rapidement les dépêches. Une idée de génie de Chappe fut d'associer un signal non pas à chaque lettre du message, mais à un mot (ou à une expression) du langage des militaires ou de celui des diplomates, principaux utilisateurs du système. Une expérience convaincante est faite le 12 juillet 1793, sur 35 km avec un relais intermédiaire, entre Belleville et St. Martin-du-Tertre. La Convention décide alors de construire une ligne Paris-Lille qui sera inaugurée un an plus tard. Le 17 Août 1794, les "machines Chappe" transmettent une première grande nouvelle (militaire) qui enflamme la Convention: la prise du Quesnoy par les Républicains. En 1850, le réseau s'étend sur 5.000 kilomètres avec 534 stations desservant 29 grandes villes. Mais son usage est réservé principalement à l’armée et aux services de l’Etat. Il n’y a pas encore de service public. Le télégraphe optique ne fonctionne ni la nuit, ni par temps de brouillard et ne traverse pas les mers. A partir de 1850, il sera remplacé rapidement par le télégraphe électrique. De capacité limitée, le télégraphe aérien représente néanmoins une première forme de « vrai » réseau de télécommunications, hiérarchisé et centralisé. |
AN 2001 |
Qu'il s'agisse de faire face à la pénurie, de spéculer sur les prix, de se prémunir des pillards et des ravageurs, de contrôler les échanges, la conservation des grains a été, est encore, un enjeu formidable pour les sociétés et les individus, et ce depuis le Néolithique. Sa maîtrise a sans doute été même un préalable à "l'invention" de l'agriculture. Et si aujourd'hui cette conservation des grains est assurée par des silos en béton ou en métal qui marquent tant le paysage des zones céréalières - et ceux de Baziège sont à cet égard significatifs - qu'en était-il auparavant ? Sait-on que jusqu'au XVIIIème siècle - voire jusqu'au début du XIX° - en Lauragais mais aussi dans de nombreuses régions du monde, le stockage des grains se faisait, et se fait encore parfois, dans des fosses souterraines comme au Néolithique ? Et les "silos-greniers à ruissellement", érigés en 1936 en plein centre de Baziège, quelle place tiennent-ils dans l'évolution des techniques modernes de conservation des grains ? Au travers de ce sujet un peu inédit, entre disette et abondance de grains, c'est à un voyage dans l'histoire des techniques rurales et de leur fonctions sociales que vous convie cette conférence organisée par l'ARBRE. |
AN 2002 |
L’expédition du Prince Noir en Lauragais.(1353-1355) Les environs de Toulouse étaient cruellement pillés par les bandes du comte de Strafford. C'est au comte d'Armagnac que revint le grand mérite de reconquérir l'Agenais sur les ennemis et de les refouler jusqu'à La Réole. Ses succès évidents motivèrent l'envoi à Bordeaux du fameux Prince Noir (1355). L'héritier d'Angleterre avait alors vingt-cinq ans et passait pour un des chevaliers les plus accomplis de son temps. Il commandait en chef pour la première fois et avait assemblé un corps de 15.000 hommes, surtout des Gascons. Le 5 octobre, le Prince Noir sortit de Bordeaux, se jeta sur l'Armagnac, qu'il ravagea pour se venger des victoires du comte; puis, il passa la Garonne, entre Roques et Pinsaguel, défilant à une lieu de Toulouse, sans que l'armée française tentât la moindre attaque. Le viguier avait ordonné d'évacuer le plat pays et de se retirer dans les villes closes. |
![]() |
![]() |
Le lundi 26 octobre 1355, le Prince Noir occupait les hauteurs entre Ariège et Garonne, avec son armée composée de 1500 lances, 2000 archers gascons et béarnais et 3000 bideaux. Il renonça à attaquer Saint-Cyprien et préféra tourner Toulouse pour gagner le Bas-Languedoc. Le 28 octobre, après un jour de repos, le Prince Noir descendit par la plaine de l'Hers. Il ravagea l'opulent Lauraguais, brûla Castelnaudary, Castanet, Carbonne, Miremont, Montgiscard, Baziège, Avignonet, Mas-Saintes-Puelles. La ville basse de Carcassonne résista courageusement, rue par rue; le prince l'incendia, mais n'osa attaquer la cité. Il recula devant Narbonne (8 novembre) et revint à Bordeaux par Limoux, Mazères, La Bastide-de-Sérou, repassa la Garonne à Carbonne, pourchassant un corps du comte d'Armagnac, qui s'enferma dans Gimont. Il était rentré, le 9 décembre, chargé d'un butin considérable ayant détruit cinq cents localités, pillé notre terre «moult riche et plantureuse », où les maisons, selon Froissart, regorgeaient d'étoffes et de joyaux. Il n'avait rien conquis, mais cette chevauchée laissa un souvenir profond. La dureté du prince, la rage froide de destruction de son armée, prélude des ravages systématiques des « Compagnies », répandirent dans le Midi la terreur du nom anglais. |
Les inventaires dressés après décès, dans le premier XVII° siècle nous introduisent dans l'intimité du Lauragais. Ils nous dévoilent ce qu'était le cadre de vie des humbles et des notables sous les premiers bourbons. Les diverses catégories sociales sont représentées dans cet exposé.- les intérieurs des « brassiers » et des laboureursTables, caisses, hardes, banc, chaises, nappes, vaisselle, coussin couvertures, linceuls, cruche, chaudron, outils, armoires, serviettes, fourchette, coffre, coffre bahut, vaisselle étain, miroir, portraits, flambeaux, |
![]() |
Lorsqu'en 1924, Jean Mermoz entre aux Lignes aériennes Latécoère à Montaudran, commence pour lui une histoire d'amour avec le Sud-Ouest. Le futur grand pilote, en effet, va prendre toute son exceptionnelle dimension à partir de Toulouse où il revient à plusieurs reprises auprès de Didier Daurat entre ses diverses affectations au-dessus de l'Espagne, de l'Afrique et de l'Amérique du Sud sans oublier la première traversée postale qu'il effectuera en mai 1930. Il n'est jusqu'à sa vie privée qui ne puisse entrer dans ce contexte puisque le pilote se mariera en août 1930 avec Gilberte Chazottes, dont la famille est originaire de Mazamet où le jeune couple se rendra à plusieurs reprises. Responsable de l'Agence de Castres de La Dépêche du Midi à partir de 1971 Jean-Pierre Gaubert a rencontré les derniers acteurs et témoins de l'Aéropostale : Louis Cavaillés, originaire de Brassac, l'un des plus proches mécaniciens de Mermoz; Gaston Vedel, pilote sur la ligne des années 1923 et 1924; Jean Dabry, associé au vol historique de 1930; l'ingénieur Marcel Moine, père des "Laté"; etc., autant de personnages qu'il évoque dans plusieurs de ses ouvrages. C'est donc à l'éclairage de témoignages recueillis à la source, et dont certains sont peu ou pas connus, qu'il évoquera, documents à l'appui, le personnage fascinant et fulgurant du grand Jean Mermoz tel qu'il apparaît fondu au creuset de notre |
![]() |
AN 2003 |
![]() |
La religion du courrier.
Les ouvrages sur l'Aéropostale ont généralement de quoi susciter la méfiance, tant ils véhiculent souvent approximations, omissions coupables et amalgames hasardeux. |
Rappel historique rapide :
Les débuts de cette première ligne aéropostale remontent à la fin de la première guerre mondiale, lorsqu’un industriel ambitieux, Pierre Georges LATECOERE décida de recycler son usine de wagons. Voyant les progrès de l'aviation, son choix se porta naturellement vers ce nouvel univers. Son idée était de rejoindre Rio De Janerio, via Dakar par avion… Son projet fut évidement traité d'irréaliste et d'inutile à l'époque.
Cependant Latécoere n'abandonnait pas, après avoir reçu l'appui de Beppo De MASSIMI, les premiers pilotes furent recrutés : des anciens pilotes de chasse de la grande guerre.
Plusieurs avions issus des surplus de la guerre furent acquis. Après plusieurs vols de reconnaissance, et de nombreuses négociations pour le survol et l'implantation d'escales sur le territoire espagnol, le premier vol vers Rabat et Casablanca fut effectué par D. DAURAT ( l'équipier de MASSIMI durant la guerre).
Le premier tronçon des Lignes Aériennes Latécoere était donc établi : Toulouse-Barcelonne-Alicante-Malaga-Rabat-Casablanca.
Si les premiers cultivateurs sont à l'âge de la pierre taillée, c'est la découverte des métaux et la fabrication d'alliages toujours plus performants qui vont fournir à l'humanité les moyens de son développement économique. Depuis la nuit des temps, l'homme s'est intéressé aux alliages, en commençant par le bronze ; Baziège et le Lauragais étaient alors sur la route de l'étain importé des Iles britanniques. Progressivement, avec des moyens dérisoires, les forgerons ont appris à maîtriser les techniques très complexes de la métallurgie, comme celle de la fabrication du fer et de l'acier ou encore celle des traitements thermiques et notamment de la trempe. Dans cette course aux hautes technologies de l'époque, le Midi n'était pas en reste avec notamment les sites métallurgiques de la Montagne Noire, des Corbières et surtout des Pyrénées ariégeoises, audoises et catalanes. Si la croisade contre le catharisme fut religieuse, mais également guerre de conquête, elle favorisa de développement des techniques métallurgiques locales. Les chevaliers du nord et les moines cisterciens, en se ruant sur le Midi ne convoitaient-ils pas aussi ses mines et son minerai de fer réputé pour être des plus purs? Sous l'impulsion de l'effort de guerre, les forges des comtes occitans seront poussées à plein régime et se perfectionneront. Avec l'arrivée des métaux, il fallut aussi faire face aux problèmes de corrosion. Ce n'est que récemment, à la fin du 19ème siècle, que l'on sut fabriquer des aciers inoxydables. C'est à un français que l'on doit cette fabuleuse découverte et c'est dans le Massif Central que commença l'aventure mondiale des " inox ". Récemment, avec l'aéronautique et l'espace, vinrent des métaux plus légers comme l'aluminium et le titane. Dans cette saga, Lucien Ariès évoquera le long cheminement qui a conduit jusqu'aux dernières avancées technologiques en matière de matériaux toujours plus résistants et plus légers. |
![]() |
Qui ne connaît pas M. JOUSSEAUME? Pierre Jousseaume a travaillé pendant plus de quarante ans comme garde de l’ONC. Mais sa grande passion a toujours consisté à récupérer des animaux morts pour les naturaliser et construire petit à petit une collection de renommée internationale. Sa Maison de la Nature est d’ailleurs reconnue par l’association des musées de France. Ses collections se sont construites au fil des ans. Il a commencé très jeune : à dix ans, il a déjà recueilli une multitude de petits insectes qu’il apprend à connaître. Il se prend au jeu et élargit sa collecte aux oiseaux et autres petits animaux de nos campagnes. C’est à cet âge qu’il naturalise son premier oiseau (le 3 septembre 1939 à 17 heures, le jour même de la déclaration de la Deuxième Guerre mondiale). Petit à petit, sa collection s’enrichit, toujours à partir d’animaux déjà morts. Ainsi, après le naufrage de l’Amoco Cadiz, au large de la Bretagne, on lui amène des cadavres d’oiseaux dont les plumes sont souillées de mazout. Ses fournisseurs sont multiples : les oiselleries, les zoos, « les aigles » de Rocamadour, des cirques et diverses stations ornithologiques. Aujourd’hui ses collections comportent plusieurs milliers de spécimens d’espèces différentes : papillons et autres insectes, coquillages, animaux de nos régions mais |
aussi d’ailleurs (animaux exotiques). Il a aménagé le rez-de-chaussée de sa maison en musée au seul effet d’accueillir gratuitement toute personne qui serait intéressée par la visite de ses collections. Ces collections, il les a mises sur pied sans aucune subvention. Plus qu’un musée, il a su créer un lieu de vie centré sur la nature. C’est aussi un merveilleux outil pédagogique pour faire connaître et aimer notre environnement et des milliers d’enfants accompagnés par leur maître sont déjà venus satisfaire leur soif de connaissance et de curiosité auprès de M. JOUSSEAUME, guide disponible, toujours passionné et conteur intarissable. Du 5 au 7 juin, à Baziège, il va nous faire toucher du bout du doigt sa passion. Par une exposition, Halle aux grains. Seront présentés des collections de papillons et d’insectes provenant du monde entier et quelques spécimens de grands animaux de nos régions. Cette exposition est ouverte aux classes des écoles et au public, le matin de 9 à 12 heures et l’après-midi de 14 à 18 heures -Ouverture aux mêmes horaires, tout le samedi. Par un diaporama commenté présentant La Maison de la Nature Le vendredi 6 juin, Maison des associations à 21 heures. |
24 octobre : exposition sur les champignons. Maison des associations. ![]() |
Conférence : Les champignons dans l'histoire par le Professeur Guy DURRIEU Guy Durrieu, voyageur infatigable, spécialiste des champignons parasites des végétaux, enseignait à l'université de Toulouse l'écologie des champignons, une discipline qu'il a créée. Dès le lycée, il s’est intéressé à la botanique et pour ne pas trop s'en éloigner, il a poursuivi ses études à l'école supérieure d'agronomie de Toulouse. Et c'est finalement l'agronomie qui l'a amené aux champignons à travers les parasites des végétaux, sur lesquels, par la suite, il a fait sa thèse de botanique à 1'Université de Toulouse. Il a découvert avec un très grand intérêt au microscope leurs spores très variées. Cette passion partagée pour la botanique et la mycologie a d'emblée trouvé un terrain favorable dans ses promenades dans les Pyrénées. Il y ramassait aussi bien des plantes que des champignons parasites et des champignons « supérieurs ». Pour nous il va évoquer ce soir-là le rôle des champignons au cours de l’histoire et ce qu’ils nous ont apporté. |